« Se voiler la face » est le premier d’une série de vêtements de protection.

C’est un costume de performance artistique.

Il a été réalisé grâce aux confessions 

de tabous faites dans le confessionnal des bouches prisons

(recueillies lors de l’exposition au Château de Larochette au Grand Duché de Luxembourg )

 

Ces Tabous deviennent une seconde peau sur ce voile qui obstrue la vue.

Ils s’inscrivent sur la traîne et essayent de faire leur route vers le crâne. 

On les traîne derrière soi tel un boulet. En cuir d'agneau noir et cuivre les tabous

s'inscrivent dans un style d'écriture rappelant un style de calligraphie arabe dite - kufic-

 

Un Tabou c’est tout ce qui est sacré, prohibé, interdit, incestueux, de mauvaise augure, dangereux… un tabou peut être provisoire ou permanent et détient une puissance 

à la fois attirante et repoussante.

 

Mes recueils de tabous sont à la fois libérateurs et voyeuriste.

Chacun de nous porte ses tabous desquels

il essaye de se protéger

dont il essaye de se voiler la face afin de ne pas les assumer. 

Le porteur de ce voile traîne avec lui les tabous miroir d’une société.

 

En se libérant de ses tabous, se libère t'on vraiment ?

Comment se libérer de ses propres tabous ?

Comment se libérer des tabous de notre inconscient collectif ?

 

Le costume est marqué des bouches prisons au nombre de sept. Sept pour les jours

de la semaine, les sept pechers capitaux, les sept degrés de perfection et la totalité 

de l’ordre moral. Il symbolise un cycle complet.

 

Un voile tel un moucharabieh dérobe dans toutes cultures le regard de façon volontaire, provocante, contrainte ou subconsciente.

Le voile blanc, symbole de pureté, de virginité qui se recouvre ici de nos non dits.

Mais il obstrue la vue et cree un paradoxe, comme une protection face à une liberation.